Soleris_Roman/Roman/2. Vie paisible/1. Précalm.md

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Raw Blame History

Le jour se levait sur le village de Univers étendue/Lieux/Précalm, entamant une nouvelle journée ensoleillée. Cette petite bourgade tranquille sonnait comme un havre de paix. Cétait un coin reculé, habité par de modestes paysans, mais le lieu respirait la bonne humeur et la bienveillance. Ici, tous le monde se connaissait. Il n'y avait ni de grand murs de pierres pour faire office de barricade, ni garde ou de milice. Pourquoi en avoir besoin ? Personne ne venait ici, mis à part les marchands ambulants qui allaient dune cité à une autre. Eux, ils aimaient bien faire halte pour la nuit à lunique auberge du village.

Comme tous les jours, peu à peu, le village prenait vie et on voyait sortir peu à peu les habitants de leurs maisons pour s'atteler aux différents tâche qui leurs incombaient. Les mêmes gestes, les même routines.

Soleris, un jeune garçon de quatorze ans vivait ici, avec ses parents : Ubrelle et Jamath. D'aussi loin qu'il se rappelait, il avait toujours connu ce village. Il était voisin avec Namisse, jeune fille de trois mois son ainé et qui aimait bien le lui rappeler.

Après sêtre levé et rapidement débarbouillé, il enfila son écharpe de soie verte émeraude, usée mais précieuse, quil portait presque tout le temps.

Cétait une relique de ses premières années, un tissu si familier quil semblait faire partie de lui.

Ubrelle la lui avait donnée quand il était petit, et même si elle ne disait jamais doù elle venait, il sy était attaché sans pouvoir lexpliquer.

Il descendit ensuite dun pas décidé, prêt à commencer sa journée.

"Bonjour maman ! Envoyait Soleris d'humeur joyeuse.

— «  Bonjour mon grand. Tu viens de rater ton père de quelques instant.

Ubrelle, sa mère, se trouvait dans la cuisine. Elle s'attelait déjà à la cuisson du repas de midi. C'était une femme d'âge mûre au regard aimant. De fins traits dessinés son visage si doux quil était difficile dimaginer quelle avait traversé plus dépreuves quelle ne laissait paraître.

Il espérait pouvoir filer discrètement après le repas, mais à peine avait-il posé sa cuillère qu'Ubrelle linterpella, comme si elle lisait dans ses pensées.

« Soleris attend avant de partir. Jai un service à te demander. Soleris, qui croyait pouvoir échapper facilement, se retourna. Le garçon savait quil ne pourrait rien changer. Il poussa un soupir théâtral, comme si on lui avait demandé de porter un fût de bière jusquà Baupor.

— Mais maman, Namisse va encore râler si jarrive en retard… Il croisa les bras comme sil espérait quun miracle efface la requête.

— Il faudrait que tu apportes ça à Herbert, le boulanger. Elle tendit un petit paquet soigneusement emballé, noué par une ficelle. Cest son nouveau tablier que je viens de terminer. Il mavait demandé quelque chose de solide — je crois quil en sera content. »