[[Univers étendue/Lieux/Plaines dAgasur/Précalm]]tendue/Lieux/Plaines dAgasur/Précalm]], ce village de toute une vie, s’éloignait progressivement, disparaissant peu à peu derrière l’horizon. [[Soleris]], le regard fixé sur les terres familières qui s’estompaient, était envahi par une vague de nostalgie. Il avait vécu tant de choses ici. Cela faisait quatorze ans qu'il était là, sans jamais avoir quitté ce lieu. Sa meilleure amie non plus n'avait jamais franchi l'au-dela des pré qui entouraient cette petite bourgade. Il se souvint de la première fois où il avait rencontré [[Namisse]]. À l’époque, il avait six ans, un petit garçon curieux aux grands yeux étincelants. Ce jour-là, sa mère lui avait proposé [[Univers étendue/Lieux/Plaines dAgasur/Précalm]]agner au marché mensuel de [[Univers étendue/Lieux/Plaines dAgasur/Précalm]], un événement qui rassemblait des marchands venant de tout le continent. C’était une occasion d’explorer un monde nouveau et de découvrir des merveilles exotiques.Émerveillé par le spectacle chatoyant du marché, [[Soleris]] déambulait parmi les étals, absorbé par les couleurs vives et les senteurs envoûtantes. Il était surtout captivé par la diversité de ces produits venant d’ailleurs. Tant de nouvelles expériences à portée de main l’avaient fasciné. Son éblouissement pour toutes ces choses l’avait tellement distrait qu’il n’avait pas remarqué la charrette qui se trouvait juste devant lui. Il s’était heurté de plein fouet à la carriole, renversant un tas d’objets, provoquant un éclat de rire parmi les spectateurs de la scène qui venait de se passer, dont une jeune fille nommée [[Namisse]]. Le jeune garçon, les joues rougies de honte, avait ressenti une pointe de vexation en se relevant. Il s’était débarrassé de tout ce bazar en désordre sans un mot, et en tournant le dos à cette jolie fille. Ce premier contact avec [[Namisse]], bien que marqué par une mésaventure, avait créé le début d’une amitié singulière et d’une série de péripéties inoubliables. Les rires partagés et les moments de complicité avec la jeune fille avaient forgé des souvenirs qui étaient précieux à [[Soleris]], car ils incarnaient l'innocence de sa jeunesse. Un temps qui commençait à lui sembler révolu depuis le départ récent de son amie, et le sien à présent.Au cours des cinq premiers jours de voyage, la vie de [[Soleris]] et de sa famille avait pris un tout nouveau cap. Les paysages variés qu’ils avaient traversés avaient donné à leur voyage une dimension nouvelle, les exposant à une beauté naturelle dont ils n’avaient jamais osé rêver. Les vastes plaines s’étendaient à perte de vue, leurs herbes majestueuses à l’horizon. Les membres du convoi étaient devenus des compagnons, partageant le même espace, les mêmes repas et les mêmes nuits étoilées. Le voyage avait forgé des liens de camaraderies, chacun contribuant à l’effort collectif pour que le convoi avance sans problèmes. Les rencontres sur la route avaient enrichi leur périple, avec des histoires et des visages nouveaux à découvrir chaque jour. [[Soleris]], passionné, avait écouté les récits des anciens, apprenant ainsi l’art de la survie, et des astuces pour identifier des plantes comestibles. Pourtant le voyage n’était pas sans difficultés. Les routes cahoteuses et les conditions météorologiques changeantes avaient posé leur lot de défis. [[Soleris]] avait appris à apprécier les moments de calme autour du feu de camp le soir, où les rires et les chansons cassaient la routine des journées. La vie nomade s’était inscrit dans son quotidien, avec le rituel de la caravane de tête dictant les heures de départ et d’arrivée, les responsabilités partagées et le sentiment d'appartenance à une communauté voyageuse. Depuis son départ, [[Soleris]] avait découvert que l’aventure était aussi une leçon de patience. Chaque journée apportait son lot d’incertitude, d’émotions et d’enseignements. Alors qu’il se trouvait a mi-chemin vers [[Baupor]], il espérait que cette nouvelle vie les mèneraient, lui et ses parents, vers des horizons meilleurs.Le soir du cinquième jour, la fatigue était palpable parmi les membres du convoi après une journée difficile. La journée avait été particulièrement éprouvante, avec des chemins tortueux à traverser, des caprices météorologiques à endurer et des problèmes mécaniques sur une caravane qui avaient demandé des heures de réparation. Tous attendaient avec impatience le repas du soir, espérant se ressourcer. La clarté dorée du crépuscule s’estompait progressivement laissant place à une nuit bien étoilée. Le camp était baigné dans une atmosphère paisible, la lueur des feux vacillants projetant des ombres douces sur les visages fatigués. [[Soleris]], exténué, avait décidé de se retirer plus tôt que d'habitude pour trouver le sommeil. Cependant, au milieu de la nuit, il avait été réveillé par un sommeil agité. Il s'était glissé silencieusement hors de sa tente, désireux de trouver un peu de réconfort dans la tranquillité de la nuit. Marchant à pas feutrés, il s'était éloigné du campement, cherchant la solitude sous les étoiles scintillantes comme des diamants. La nuit était très calme, la lueur de la lune donnait une ambiance mystique à l’obscurité environnante et il pouvait entendre le murmure apaisant du vent sur les feuilles. Tout était baigné dans une sérénité envoûtante.Alors que [[Soleris]] marchait dans le silence de la nuit, un murmure à proximité attira son intention. À quelques pas de lui, il aperçut ses parents en pleine discussion avec des membres du convoi. Les chuchotements étaient à peine audibles. Piqué par la curiosité, le jeune homme s’approcha furtivement et se cacha derrière un arbre afin de percer le secret de ces messes basses. «Il est hors de question de continuer comme ça [[Jamath]] ! S’en est assez. Les vivres commencent à manquer et il est hors de question de mourir de faim pour un étranger. Il n’est pas des nôtres. exclama l’homme, sa voix emplie de colère. — Nous comprenons que tu sois en colère et en deuil mais ne parle pas comme ça ! Il reste suffisamment de provisions pour atteindre [[Baupor]] si nous diminuons un peu les rations de chacun[[Univers étendue/Lieux/Plaines dAgasur/Précalm]] mari de [[Ubrelle]], d’un ton las. — Il est un habitant de [[Univers étendue/Lieux/Plaines dAgasur/Précalm]] ! Il est arrivé dans des circonstances difficiles, mais il à été accueilli dans notre communauté. Il est hors de question qu’il soit traité comme un étranger. S’exclam[[Univers étendue/Lieux/Plaines dAgasur/Précalm]]]]. — Vous ne comprenez pas ! Ma fille est morte de cette maladie que les elfes avaient apporté à [[Univers étendue/Lieux/Plaines dAgasur/Précalm]]. Vous ne pouvez pas savoir ce que c’est de perdre un enfant. Répliqua l’homme les yeux remplis de larmes. [[Jamath]], avec empathie, intervint : — Il est injuste de le blâmer. Il n’est pas responsable des actions commises par d’autres. La maladie a touché de nombreuses familles au village. » [[Soleris]], dissimulé dans l'obscurité, ressentit un élan d'empathie profonde envers l'étranger dont ses parents et l'homme du convoi discutaient. Il se demandait comment on pouvait envisager de l'exclure du groupe en raison de circonstances sur lesquelles il n'avait aucune responsabilité. Cette idée lui semblait injuste et insensible. Pourtant, en entendant l'histoire de la fille décédée il y a quelques années, [[Soleris]] éprouva un chagrin profond pour l'homme[[Univers étendue/Lieux/Plaines dAgasur/Précalm]]nirs sombres d'une période funeste que le village avait connue refirent surface dans sa mémoire. Une épidémie meurtrière s'était abattue sur [[Univers étendue/Lieux/Plaines dAgasur/Précalm]], causée par la visite de deux elfes voyageurs. Cette période avait été teintée de deuil et de désolation, un chapitre[[Univers étendue/Lieux/Plaines dAgasur/Précalm]] [[Soleris]] préférait ne pas raviver dans ses pensées. Mais de qui parlaient-ils lorsqu'ils évoquaient cet étranger ? [[Soleris]] était convaincu qu'aucune personne extérieure à [[Univers étendue/Lieux/Plaines dAgasur/Précalm]] ne faisait partie du convoi. La discussion continuait, et [[Soleris]] tendit l’oreille pour éclaircir le mystère autour de cet étranger. « Vous avez également perdu votre femme à cause de la secheresse. Nous souffrons tous, mais nous devons rester solidaires et compatissants les uns envers les autres. Expliquait [[Ubrelle]] de façon compatissante. — Je ne peux pas accepter cela. Ce garçon ne devrait pas être ici. Insista l’homme de manière inflexible. — Nous devons trouver un moyen de vivre ensemble malgré nos peines. Nous sommes une communauté, et nous devons nous soutenir les uns [[Univers étendue/Lieux/Plaines dAgasur/Précalm]] Expliqua [[Jamath]] d’une voix apaisante. [[Ubrelle]] s’exclama d’une voix indigné : — Vous allez trop loin ! [[Soleris]] est notre fils, peu importe comment il est arrivé dans notre vie. Il fait partie de [[Univers étendue/Lieux/Plaines dAgasur/Précalm]], et il a survécu aux mêmes épreuves que nous. Qu’il est été adopté ne fait aucune différence dans l’amour que nous lui portons. — Si vous avez des inquiétudes, nous pouvons en discuter plus tard, de manière plus appropriée. Mais ne laissez pas vos préjugés vous aveugler. [[Soleris]] est notre fils, et il est le bienvenu ici. », conclut [[Jamath]] avant de se tourner pour partir en direction du camp. L’homme, réticent, accepta d’un hochement de tête. Après cette altercation, [[Ubrelle]] ressentit une indignation. Comment osait-on s'en prendre à [[Soleris]], lui qui avait toujours été un membre du village ? Certes, il n'était pas le fruit biologique de l'union entre elle et [[Jamath]], mais il symbolisait le lien profond qui les unissait. Il était le témoin vivant de leur amour, et il était inconcevable de permettre à quiconque de lui enlever cela. [[Ubrelle]], forte de sa détermination, était prête à défendre [[Soleris]] contre vents et marées, résolue à protéger le précieux lien qui les unissaient elle, [[Soleris]], et, [[Jamath]]. [[Soleris]], toujours caché derrière l'arbre, avait tout entendu. L'ampleur de la révélation l'avait frappé de stupeur. Comment cela pouvait-il être possible ? Pourquoi, pendant toutes ces années, son père et sa mère, enfin, ces étrangers qui l'avaient accueilli, avaient-ils pu lui dissimuler une telle vérité ? Tant de questions sans réponses tourmentaient son esprit.Les mots résonnaient dans sa tête, répétant la dure réalité : [[Ubrelle]] et [[Jamath]] n'étaient pas ses parents. Cette vérité cruelle le submergeait, lui provoquant une douleur profonde. Se tenant le crâne entre ses mains, les larmes coulant sur ses joues, le jeune garçon prit la fuite, désorienté, sans savoir où aller. [[Soleris]], qui s'enfuyait à travers les bois, ne savait pas trop où aller et courait sans regarder la direction qu'il prenait. Pris par une tourmente émotionnelle, s'échappait à travers la forêt dense, ses pas rapides résonnant entre les arbres. Les feuilles bruissaient sous ses pieds alors qu'il cherchait désespérément un refuge pour ses mots qui hantaient encore son esprit. La confusion et la douleur tourbillonnaient dans sa tête, chaque foulée le portant plus loin de la seule vie qu'il avait connue.Alors que [[Jamath]] se lançait dans la nuit, une détermination féroce l'animait. Ses pas résonnaient dans la forêt obscure, guidés par l'inquiétude pour [[Soleris]]. Le halo de lumière émanant de la lanterne qu'il portait fendait l'obscurité, éclairant faiblement le chemin devant lui. Le cœur de [[Jamath]] battait avec force, chaque battement résonnant comme une pulsation d'angoisse. Il appelait le nom de [[Soleris]] à voix haute, espérant une réponse, mais seul le silence dense de la forêt lui répondait. L'atmosphère était chargée de tension, chaque bruissement des feuilles ou craquement de branche faisait naître une inquiétude grandissante. Des questions subsistaient dans son esprit. Pourquoi [[Soleris]] s'était enfui ? Avait-il pu entendre cette discussion survenue auparavant ? Avait-il était enlevé ? Lui était-il arrivé malheur ? Tant de questionnement sans réponses lui peser sur les épaules. La recherche de [[Jamath]] l'emmena plus profondément dans la forêt, là où l'obscurité semblait engloutir tout espoir. Les ombres des arbres projetaient des formes inquiétantes, amplifiant son sentiment de préoccupation. Malgré la peur qui s'insinuait en lui, [[Jamath]] persévéra, guidé par l'amour paternel et le désir de retrouver [[Soleris]] sain et sauf.Pendant ce temps, [[Ubrelle]] restait devant la tente, ancrée dans une angoisse paralysante. Les secondes semblaient s'étirer en une éternité, et chaque bruit inconnu la faisait sursauter. Elle fixait le chemin par lequel [[Jamath]] avait disparu, priant silencieusement pour que son fils adoptif soit retrouvé sain et sauf. Le destin de [[Soleris]], plongé dans la nuit de la forêt, restait incertain, son parcours entremêlant les détours de l'inconnu. La trame de cette nuit sombre se tissait, laissant dans son sillage une tension palpable et des destinées entrelacées. [[Jamath]] marchait le cœur serré et la gorge nouée. Cela faisait déjà plus d'une heure qu'il était là, à errer dans les bois sombre à la recherche de son fils. Pourquoi était-il partait comme ça dans la nuit ? Soudain, au loin, le pauvre père vit [[Soleris]] allonger sur le sol. Il se mit à courir au plus vite à la rencontre de son fils. Arrivait prêt de lui, il constata que son fils était endormi, affalé comme une pierre. Délicatement, il se mit assis à ses côtés et pris la tête de Sol' sur ses jambes. Le jeune homme était tellement épuisé que cela ne le réveilla pas. [[Jamath]] hésitait à le sortir de son sommeil. Il avait cette question à lui poser qui le tourmenter : pourquoi était-il parti ? Mais avoir son fils contre lui l'apaisait. Le silence de la forêt suspendait ce moment dans le temps et il n'aurait gâcher cet instant pour rien au monde. [[Soleris]] au bout de plusieurs longues minutes ouvrit peu à peu les yeux. Il se rendu compte assez vite qu'il était contre des jambes qu'il connaissait. Il reconnu son père, du moins ce qu'il croyait être. Il était assis là, endormi, la tête du garçon sur ses jambes. Il se retira assez vite, ce qui eut pour effet de sortir [[Jamath]] de son sommeil. « Mon fils, tu te reveil enfin. [[Jamath]] n'eut le temps de finir sa phrase que [[Soleris]] se retira sèchement, les sourcils froncé et le regard fâché. — Menteur ! Je ne suis pas ton fils ! Il ne pouvait se taire, comment cet homme qu'il pensait connaître pouvait-il encore l'appeler «fils». — Qu..Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? C'est moi, ton père. S'étonna [[Jamath]]. — Je te l'ai dis ! Tu n'est pas mon père ! Vous m'avez menti, trahis. Criait [[Soleris]], les larmes coulant sur ses joues. — Mais qu'est-ce que tu racontes ? T'es sûre que ça va ? Répliquait son père, tout en se relevant timidement et faisant un pas vers le garçon. — Je vous ai entendu hier soir ! Vous m'avez trouver, ou même peut-être enlever ! J'ai tout entendu et je ne suis pas votre fils. Hurlait le jeune homme tout en faisait plusieurs pas en arrière, la tête dans les mains. — Sol'... Mon garçon. On ne savait jamais comment abordé ce sujet avec toi. On ne te pas enlever, crois moi. Ta mère et moi, on n'a jamais pu avoir d'enfant, et c'était notre plus grand rêves. On a passer d'innombrable soirée à pleurer et prié pour la venue d'un bébé. Puis un jour, miraculeusement, tu es apparût, au pas de notre porte. Comment aurions-dû réagir ? Te laisser à ton sort ? On t'a accueili comme la chair de notre chair, comme le fruit de notre amour. Tu es notre fils, et on t'aime comme tel !» [[Jamath]] s'approcha de [[Soleris]] qui était tétaniser. Il le pris dans ses bras et le serra contre son torse. Il voulait que le garçon ressente l'amour éternel qu'avait son père à cet instant. Cependant, l'étreinte ramena le jeune homme à la raison. Puis dans un élan de colère, il se débattu. Il lui était impossible actuellement d'accepter quelconque câlin de la part d'un homme qui lui avait menti toute sa vie. Son père surpris, trébucha en arrière et tomba la tête en première sur le sol et heurta une pierre. Le brouhaha cessa et toute la forêt redevins calme d'un coup. Une tâche rouge commença à se dessiner sur le sol à l'endroit même ou la pierre avait taper le crâne de [[Jamath]]. [[Soleris]] effrayé ne savait comment réagir. L'avait-il tué ? Il ne voulait pas une telle chose ! Rongé par les remords, il ne savait pas comment agir. Son père était là, inconscient, comme mort. Pris de panique, le garçon s'enfuit laissant derrière lui son paternelle à un destin incertain.